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Notre conviction est que notre Fédération, pour être à nouveau respectée par nos instances de tutelles et par nos licenciés se doit avant tout d’être respectable. Elle s’est en effet enlisée dans une dérive éthique profonde avec des conflits incessants qui ont vu le nombre d’affaires disciplinaires augmenter en continu. Partout en France ces dérives disciplinaires ont abouti à ce que trop de bénévoles soient insultés sans que des réponses satisfaisantes soient apportées faute pour la Commission fédérale de discipline de pouvoir tout traiter seule.

A cette dérive éthique s’est ajoutée une grave dérive institutionnelle matérialisée par des conflits d’intérêts récurrents de président ou de son entourage proche qui ont dernièrement été stigmatisés par des rapports ministériels (rapport IGESR sur la situation du président de la fédération d’avril 2020 ) pointant la situation du présent sortant avec le diffuseur privé Europe Echecs qui a abouti à la démission massive de la commission de contrôle économique et de gestion en juin 2019 (rapport ministériel septembre 2020, page 20) qui n’a depuis pas été reconstituée. Aucun organe de contrôle économique ne permet à ce jour de réguler les dérives financières.

Il est nécessaire au cours de la prochaine mandature de rompre avec ces conflits d’intérêts récurrents avec les diffuseurs privés afin de redonner son indépendance à la FFE et de remettre de la discipline partout à la tête de la fédération et sur tout le territoire qui passe par un renforcement de l’Ethique et de la Discipline.

Mesures

  • Modifier les statuts pour imposer véritablement aux membres du Bureau Fédéral de ne pas être en situation de conflit d’intérêt (incompatibilités, etc…).
  • Nommer en début de mandat d’un « Référent national » bénévole indépendant, garant de la mise en œuvre des propositions concernant l’éthique et la transparence financière sur le sol français.
  • Réactiver la « commission juridique » et élargir son rôle en lui confiant le filtrage des plaintes (recevabilité, conciliation, engagement d’une procédure disciplinaire).
  • Créer des commissions de disciplines régionales dans les organes déconcentrés qui en sont dépourvues pour répartir la charge de juger les affaires disciplinaires sur tout le sol français.
  • Recréer une commission de contrôle économique et de gestion indépendante avec des personnalités qualifiées

L’équilibre financier de notre fédération a été totalement mis à mal par la course effrénée à mécènes qui par nature temporaire ne sont pas du tout vecteur d’un modèle économique mais d’une grande fragilité structurelle ainsi que le Rapport ministériel de septembre 2020 l’a mis en lumière en sa page 22. Ainsi, le principal sponsor Schneider Electrics a décidé de mettre un terme à son engagement de mécénat comme il a été relevé dans le compte rendu du comité directeur du 9 décembre dernier en page 2. La fédération sera en situation financière critique faute de mécènes sur le long terme. La gestion financière du président sortant s’est singularisée par un mauvais usage de la carte affaires du président et d’importants retraits d’espèces injustifiés assimilables à de l’enrichissement personnel (rapport de septembre 2020 page 22) avec une absence de sérieux dans la  gestion budgétaire (Rapport ministériel de septembre 2020 page 27) à mettre en regard avec une hausse exponentielle des frais de représentations du président de plus de 371 668 euros en 2019 soit 30 pour cent d’augmentation par rapport à 2018 alors que le budget global ne progressait que de 13 pour cent (rapport IGESR de septembre 2020 page 24).  Cette gestion financière chaotique d’une fédération qui perdait des licenciés (licenciement abusif , arriérés de loyers du siège social ..) doit cesser au plus vite dans l’intérêt des licenciés qui n’ont pas à payer les errements de la gestion du président sortant . Il est nécessaire dans les années à venir de restaurer une transparence financière et avoir une approche beaucoup plus rigoureuse de la gestion budgétaire de la fédération.

Pour une transparence financière et un sérieux budgétaire

  • Réorienter le financement de la FFE en favorisant un développement endogène, source d’autofinancement en créant des licences loisirs pour les accompagnants, en utilisant une plateforme FFE dédiée permettant d’organiser des compétitions digitales primées à l’année
  • Recourir autant que possible à des appels d’offre en cas de dépenses non contraintes représentant au moins un pour cent du budget FFE, en remplacement des négociations opaques actuellement privilégiées et pour éviter les monopoles de diffuseurs comme le récent championnat de France en ligne organisé par Europe Echecs sans appels d’offres.
  • Développer en plus des partenaires publics et des mécènes un réseau de sponsors fléchés permettant de réaliser plusieurs évènements échiquéens (animations pour les jeunes, tournois de haut niveau, développement des échecs féminins…).